Praxagora.nu

Praxagora.nu_2016_Teaser from Omnivion / Arts d’être corps on Vimeo.

 

Pièce de danse-théâtre faisant partie de l’événement Newtopia 3.5.
Présentée le 5 mai 2016, à la Pléiade, 154 rue de la Mairie, 37520 La Riche.
Vidéo (entière) : http://dai.ly/x4dgrlf
Photos : flic.kr/PRAXA

Conception / direction : Dimitri Tsiapkinis
Interprètes : Julien Besse, Karine Bonneau, Emilie Coudère, Claire Gervais, Claire Guillaume, Magali Dijoux, Carl Loiseau, Bruno Morin, Rosa Pires de Matos, Quentin Perrotte, Keely Sigot.
Durée : ~ 50min

« Unis sont tout et non tout, convergent et divergent, consonant et dissonant; de toutes choses procède l’un et de l’un toutes choses. » Héraclite, fragment 10

Quelle neutopie politique pourrait proposer l’humain dans les labyrinthes géopolitiques actuels ? Est-ce que l’archétype du féminin engendrera des métamorphoses sur l’évolution de nos sociétés ? Enfin, ces questions présupposent que l’on croit à ce genre d’archétypes psychologiques, fortement ancrés dans la culture occidentale. Praxagora.nu est une chorégraphie théâtrale inspirée de la comédie grecque d’Aristophane « Les Ekklésiazouses » (L’Assemblée des Femmes). Praxagora, en représentant les femmes de sa cité, impose-t-elle une forme de dictature du féminin à l’image de la dictature du prolétariat de Marx ? Ou est-ce plutôt Marx que s’est inspiré d’Aristophane ? Bref, les propositions de lois qu’elle fait sont dirigées au bien-être de tous. Enfin, presque…Les amateurs de la propriété privée ne sont pas contents du tout ; on leur impose de tout partager. Et puis, il y a l’exploitation des esclaves, historiquement indissociables dans la structure sociétale des anciens empires. Il y a eu des utopies où les robots remplaçaient les esclaves, mais pour le moment c’est les multinationales et les accros du pouvoir qui semblent en profiter. Est-on prêts à un nouveau paradigme sociétal? Comment transformer nos pulsions égocentrées – au moins en partie – en des forces de création cosmocentrées ?

La proposition chorégraphique d’Omnivion ne propose pas de solutions politiques. Elle attire juste notre attention sur ces problématiques par l’interrogation poétique. C’est une communauté chorégraphique qui partage ses réflexions et ses expressivités sur le vivre ensemble. L’équipe s’est appuyée sur le texte d’Aristophane, sur des textes personnels, sur la musique et sur l’actualité politique pour développer sa dramaturgie semi-chaotique, réaffirmant la joie de vivre et de créer dans ce monde où l’ordre et le chaos ont toujours coexisté.