Forme-Dé(sin)forme (2017)
Pièce de danse-théâtre faisant partie de l’événement Newtopia 4.4.
Présentée le 17 mai 2017, à la Pléiade, 154 rue de la Mairie, 37520 La Riche.
Conception / direction : Dimitri Tsiapkinis
Assistante à la chorégraphie : Ahlam Ettamri
Co-auteurs – Interprètes : Emilie Coudère, Bruno Morin, Rosa Pires de Matos, Keely Sigot, Dimitri Tsiapkinis
Musique : Keely Sigot
Eclairage/régie technique : Marine POURQUIÉ / Durée : ~ 40 min
Vidéo-teaser : vimeo.com/787170824
Concept général :
Sans ordre rien ne peut exister. Sans chaos rien ne peut évoluer. / Auteur inconnu.
« Forme-dé(sin)forme » est une performance dansée, née de la collaboration entre danseurs professionnels et amateurs, en collaboration avec le CHRU de Tours (service psychiatrie). Il s’agit de traverser de thèmes d’improvisation liés à la relation à l’autre, et au rapport entre groupe et individu, dans un croisement d’expressivités au sein d’un groupe hétérogène.
« …un jeu de tensions, d’explorations chorégraphiques inspirée des élans créatrices des participants et qui interrogent le vivre – ensemble en communauté. »
Le cadre, la forme, la norme : approchons-nous une époque où le chaos serrait inévitable ? Une désintégration des anciennes formes qui donne la place à des nouveaux paradigmes ?
Encore un exercice d’écriture de plateau [1] de l’équipe Omnivion dans le contexte de Newtopia / danse et santé mentale. Le scénario se construit avec la participation active des interprètes et ce pendant les répétitions. Dans ce sens, le scénario n’est pas préexistant, même si les lois du marché culturel nous imposent un concept prédéfini. Depuis sa première création Ex-Gudrun (1992), Dimitri Tsiapkinis cherche à sublimer l’expérience intime de l’interprète et la transformer en « objet esthétique », tout en la mettant en lien avec l’actualité socio-politique. Le medium dans notre cas c’est le spectacle vivant : danse, chant et théâtre. Sur scène, des artistes professionnels et amateurs, s’interrogent sur des urgences actuelles de nos sociétés en mutation.
Déformer nos maniérismes, nos a priori, nos idées reçus pour nourrir des nouveaux possibles. S’échapper aux manipulations médiatiques généralisées depuis la 2ème guerre mondiale. Il semble que, dans les pays des Lumières, 80% des médias appartiennent à des marchands d’armes et que nous travaillons tous pour enrichir quelques élites. La désillusion face aux pouvoirs publics est omniprésente. Des mouvements citoyens se multiplient. Réapprendre à discerner les valeurs derrière les flux vertigineux d’information, devient plus qu’urgent. Quel corps, quelle danse, quelle forme donner à nos aspirations pour un monde meilleur aujourd’hui ?
Méthodes de composition : devised theater, fluxus et improvisation.
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[1] « La pratique de l’écriture de plateau ne diffère pas fondamentalement de celle que les Britanniques nomment à présent devised theatre, un théâtre fabriqué à plusieurs sans distinction nette entre acteur, metteur en scène, dramaturge, scénographe, etc., un théâtre non pas tant de création collective (comme dans les années 1960 et 1970) que de collaboration inter-artistique refusant les trop grandes spécialisations. » (Pavis 2014 : 77)